Le Saint-Siège

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Le Saint-Siège et le Vatican

Le Saint-Siège se réfère au Pape, successeur de Saint-Pierre, évêque de Rome et autorité suprême de l’Eglise catholique et à la Curie romaine qui est au service du Pape pour gouverner l’Eglise catholique. La Curie est l’ensemble de la secrétairerie d’Etat, des Congrégations, Conseils pontificaux, Secrétariats et Tribunaux. Le Saint-Siège a des relations diplomatiques avec 172 états et est membre de plusieurs organisations internationales (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), l’Agence Internationale d’Energie atomique, l’Organisation Internationale du Tourisme…) et a le statut d’observateur auprès de plusieurs autres (Nations Unies et la plupart des organisations spécialisées des Nations Unies, l’Organisation mondiale du Commerce…).  

L’Etat de la Cité du Vatican est le petit territoire à Rome centré autour de la Basilique et de la Place Saint-Pierre. Le Vatican comprend également certaines églises, bâtiments et bureaux dans Rome qui bénéficient du statut d’extraterritorialité. L’Etat du Vatican résulte des accords du Latran de 1929 par lequel l’Etat italien reconnaissait la complète indépendance de la Cité du Vatican et le Pape renonçait à toute revendication sur les Etats pontificaux. Ceux-ci avaient existé comme état souverain et sous diverses formes territoriales en Italie centrale depuis le VIIIe siècle. En 1870 l’Italie avait annexé les Etats pontificaux. 

L’Etat de la Cité du Vatican soutient de manière visible et réelle l’indépendance du Saint-Siège dans l’exercice de sa mission. Il est à noter que le Saint-Siège est le dépositaire de la souveraineté internationale et non pas l’Etat de la Cité du Vatican. Les ambassadeurs sont accrédités auprès du Saint-Siège et non pas auprès du Vatican. Le Vatican, de son côté, est membre de plusieurs organisations internationales de nature plus technique (Union Universelle des Postes, Union internationale des Télécommunications…). Le Pape est le chef de l’Etat de la Cité du Vatican et dispose des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. En pratique il délègue ses pouvoirs à une commission où siègent différents cardinaux. 

 
Le Saint-Siège et la Belgique

La Belgique a des relations diplomatiques avec le Saint-Siège depuis 1832. 35 ambassadeurs s’y sont succédés depuis 1832. De 1880 à 1885 les relations furent rompues par la Belgique.

Lors de la présentation des Lettres de Créances, le nouvel ambassadeur et le Pape échangent des discours qu’ils ne prononcent pas mais qui sont publiés dans l’Osservatore Romano, le journal officiel du Vatican. Ces discours donnent une bonne idée de la teneur et de l’évolution des relations bilatérales entre la Belgique et le Saint-Siège. 

 
Indications bibliographiques

Indications bibliographiques sur les relations bilatérales entre la Belgique et le Saint-Siège :

  • De Brabandere, J., De Groof B., Ickx, J. 1000 jaar San Giuliano dei Fiamminghi. Brugge, 1996
  • De Volder, J., Benoît XV et la Belgique durant la Grande Guerre, Bruxelles-Rome, 1996
  • Ickx, J. De alunni van het Pauselijk College te Rome, 1844-1994, Rome, 1994
  • Poswick, Prosper, Un journal du Concile, Vatican II vu par un diplomate belge. Paris, 2005
  • Puraye, J. La Fondation Lambert Darchis à Rome. Rome-Liège, 1993
  • van der Straeten Waillet, François-Xavier, dans la  Revue Générale n°1, janvier 1982 Présence diplomatique belge près le Saint-Siège: 1832-1914, p. 3-19
  • Viaene, Vincent,  Belgium and the Holy See from Gregory XVI to Pius IX (1831-1859) Catholic Revival Society and Politics in 19th –Century Europe. Bruxelles, 2001
  • C. Koninckx, "Leopold III Pius XII. Betrekkingen tussen twee staatshoofden in moeilijke tijden. (1939-1942, in museum Dunasticum, 2001-2
  • F.X. van der Straeten Waillet, Présence diplomatique belge près le Saint-Siège, 1832-1914, revue Générale, 1982
  • F.X. van der Straeten Waillet, Présence diplomatique à Rome près le Royaume d'Italie avant 1914, Bulletin de l'institut historique de Rome, 1980